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Faire du Ski

Qu’est-ce que le bootfitting ?

Trouver chaussure à son pied n’est pas toujours chose aisée. Encore moins lorsque l’on parle de chaussures de ski, qui par défaut, sont assez peu confortables. Pour pallier ce souci, il existe une solution : le bootfitting. Il s’agit de modeler la chaussure (coque externe, chausson, semelle) afin qu’elle vous aille comme un gant. Le tout, en moins d’une heure en magasin.

La morphologie du pied

Avant de vous expliquer ce qu’est et pourquoi le bootfitting existe, il faut tout d’abord savoir que chaque pied est différent, ce n’est pas une surprise. Et avec les chaussures de ski standardisées, votre bien-être est loin d’être garanti. Avant même d’essayer une chaussure produite en série, il faudra regarder ses pieds de plus près. En premier, la morphologie globale : largeur, longueur et hauteur du coup de pied. Certaines pathologies peuvent affecter la forme du pied notamment des déformations articulaires, des excroissances osseuses, etc.

D’autre part, nous n’avons pas tous les mêmes appuis. De la même manière que l’on choisit une chaussure de running en fonction de son type de foulée, il faudra prêter attention à l’inclinaison naturelle de son pied.

Trois choix :

  • pronatrice (appui sur la partie intérieure)
  • neutre
  • supinatrice (appui sur les extérieurs du pied).

Restera aussi à prendre en compte que chaque pied est unique et donc que votre pied gauche ne présente pas les mêmes caractéristiques que votre pied droit. On dit d’ailleurs souvent que l’on a un pied plus « fort » que l’autre.

Votre taille de chaussure de ski en mondopoint

Le mondopoint est l’unité de mesure des chaussures de ski. Votre pointure représente la longueur de votre pied en cm. Attention cependant aux virgules.

Une semelle à votre pied

Quand l’on pense au bootfitting, on pense tout de suite à un chausson mis à sa forme pour un maximum de confort. Pourtant, l’élément numéro un est avant tout la semelle. C’est là que se fait le point de contact entre la chaussure et le ski, c’est donc par là que passent les informations. De plus, la semelle enregistre vos points d’appui, il est donc primordial qu’elle soit parfaitement adaptée. Cela permettra de soulager les douleurs articulaires, notamment au niveau des genoux.

La plupart des chaussures de ski viennent avec une semelle dite de propreté. Elle est uniquement là pour les essayages avant achat. Elle est donc très fine et ne présente aucun avantage particulier (coussin, isolation, renforcement…). Amovible, elle peut donc (et même, doit donc) être remplacée par une semelle modelée à votre morphologie. Une semelle sur mesure assure une meilleure stabilité ainsi qu’une amélioration de votre proprioception plantaire. Au pire, remplacez-la par une semelle simple, chaude et molletonnée, mais ne conservez pas la semelle de propreté fournie.

Une semelle morphologiquement adaptée a vocation à limiter les mouvements avant/arrière de votre pied dans la chaussure, à répartir plus uniformément la pression exercée et à augmenter votre confort général. Cela signifie moins d’irritations et de frottements, plus de sensations « feedback » du ski donc une maîtrise accrue de sa technique, et plus de temps agréable sur les pistes, bien dans ses baskets.

Semelle chauffante : le remède contre les pieds gelés

En remplacement de votre semelle de propreté, vous pourrez opter pour un système chauffant. Ce dernier permet de garder vos extrémités au chaud et donc de booster votre confort même par mauvais temps. Néanmoins, assurez-vous que la sensation de froid ne soit pas liée à une mauvaise circulation du sang. Dans ce cas, c’est la chaussure qui vous serre trop !

Bootfitting : mouler la coque à la forme de votre pied

La coque d’une chaussure de ski est la partie extérieure en plastique. Sa rigidité dépend de son flex. Le flex, qu’est que c’est ? C’est l’indice de flexibilité d’une chaussure de ski (compris entre 60 et 150). Plus le skieur est novice, plus le flex s’approche de la fourchette basse. A contrario, plus on gagne en niveau et en capacité sportive, plus le flex augmente.

D’autre part, la rigidité de la coque est également influencée par les températures extérieures. Elle sera plus raide en plein hiver et plus souple pour le ski de printemps.

Enfin, la sensation de confort dépend de votre position. On skie genoux fléchis. De la même manière, il faut essayer ses chaussures de ski en fléchissant les genoux et en transférant le poids du corps vers l’avant. Ainsi, les orteils s’éloignent de l’avant du chausson sans que le talon ne se retrouve bloqué à l’arrière. Maintenant que vous êtes dans la bonne position, il ne reste plus qu’à attendre. Attendre de voir apparaitre une gêne, attendre de sentir une pression, une douleur, attendre de voir si la chaussure coupe la circulation sanguine. Il faut être patient ! Ce n’est pas en testant des chaussures 5 minutes que l’on sait si on s’y sentira bien pour une journée entière de ski. Comptez une bonne demi-heure.

Bien que les pieds ne soient pas universels, les douleurs, quant à elles, se ressemblent à peu de choses près. On retrouve principalement des gênes au niveau de la malléole, un mollet trop compressé, une sensation désagréable à l’avant du tibia, un pied large un peu trop serré ou encore une cheville immobilisée…

À partir de là, le bootfitting peut commencer. Notez cependant qu’il est plus aisé d’élargir une coque que de la rétrécir. De plus, la réussite d’un bootfitting dépendra très largement de la qualité du plastique de la coque. Si le plastique est bas de gamme, l’ajustement peut fragiliser la coque.

Gardez la coque, changez le chausson

Au fil des vacances au ski, le chausson a tendance à se tasser. Selon votre fréquence et la densité de la mousse, cela peut arriver au bout d’un an comme de dix. Si les parties extérieures sont toujours en bon état (coque, crochet, scratch, talon…), remplacez simplement le chausson, et pourquoi pas opter pour un chausson thermoformé à votre pied ?

Le chausson : comment être à l’aise dans ses chaussures de ski ?

Il existe plusieurs types de mousses, de l’entrée de gamme qui a tendance à se tasser rapidement, au plus haut de gamme qui garantit durabilité et résistance. Quand il s’agit de bootfitting, l’on utilise un chausson thermomoulable, c’est-à-dire une mousse qui se forme et se déforme sous l’effet de la chaleur.

L’opération prend une petite demi-heure, à laquelle s’ajoute 24 h de séchage. En magasin, le chausson est chauffé à près de 80 °C afin de ramollir la matière. Il vous sera ensuite demandé d’enfiler les chaussons afin qu’ils épousent la morphologie de votre pied.

Thermoformé vs thermomoulé : une différence clé

Le marketing joue sur les mots : thermomoulé et thermoformé. Avec des appellations très proches, parfois dans leur version anglaise (thermofit), cela peut prêter à confusion. Un chausson thermomoulé est une mousse qui s’adaptera avec le temps à la forme de votre pied. En revanche, un chausson thermoformé est une mousse qui a été chauffée en magasin et qui s’est ajustée à votre pied en se refroidissant. Le moulage est précis et immédiat.

Le bootfitting rend les chaussures de ski plus agréables à porter. Plus confortable et parfaitement modelée à la forme de votre pied, une chaussure bootfittée améliore également votre précision et le transfert d’information pied-ski. Alors pour éviter de quitter les pistes trop tôt pour cause de maux de pied, rapprochez-vous d’un magasin spécialisé pour modeler votre paire sur mesure et pensez à louer votre matériel en ligne.

Les points clés à retenir sur le bootfitting :

  • Le bootfitting consiste en l’ajustement de la coque, du chausson et de la semelle d’une chaussure de ski ;
  • Avoir une chaussure sur mesure augmente le confort, mais également le contrôle des skis.

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