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Faire du Ski

Qu’est-ce que le ski freeride ?

Importées par nos amis d’Outre Atlantique, les disciplines sportives du Grand Nord sont souvent dans la langue de Shakespeare. Si vous êtes un peu perdu dans la terminologie, on vous a préparé un pense-bête. Le ski freeride englobe plusieurs pratiques, qui ont toutes une chose en commun, le plaisir se trouve de l’autre côté du balisage des pistes. Découvrons les trois grandes activités qui se cachent sous le terme générique de « freeride ».

Le freeride : le ski hors-piste

Née aux États-Unis il y a plus d’une décennie, l’appellation freeride équivaudrait au ski hors-piste en français. Pourtant, cela va bien plus loin qu’une simple traduction, car ce terme souligne une envie de liberté, de s’affranchir des règles imposées par les stations et le balisage, un besoin de s’évader et de s’éloigner des foules, une façon de voir la vie et le monde. C’est d’ailleurs ce qui distingue un freerider d’un skieur lambda.

Espace vierge, poudre à perte de vue, silence et humilité face à la montagne : l’envie de s’aventurer sur un parcours non balisé attire de plus en plus de skieurs. D’autant plus, qu’avec les avancées technologiques du matériel, skier hors-piste est devenu plus accessible et demande moins de techniques qu’auparavant. Avant de conquérir les espaces sauvages, vous aurez tous les joies du monde à parfaire votre technique dans les zones dédiées au ski freeride en station. Quoi ? Du hors-piste balisé ? Exactement ! Avec l’attraction grandissante de la glisse en dehors de piquets, les stations rivalisent d’attention pour séduire le freerider en herbe. Il s’agit là de secteurs sécurisés qui ne sont jamais damés afin de conserver au maximum la sensation de « poudreuse fraiche ». Pas de corniche, de cailloux, de rochers ou autres entraves, uniquement de la pow-pow à rider sans inquiétude.

Quel matériel pour le ski freeride ?

Côté ski, on privilégiera la portance pour des descentes faciles en pleine poudreuse. Pour cela, visez une largeur au patin supérieur à 95mm. Ce sont les fameux skis « fats ». Il faudra également s’équiper pour sa sécurité (casque, dorsale, coque de protection, sac à airbags…) si l’envie vous prenait de sauter une barre rocheuse. Enfin, restera à prévoir un matériel de sécurité en cas d’avalanche (DVA, sonde, pelle).

Le freeski, qu’est-ce que c’est ?

Le freeski est un terme qui regroupe toutes les disciplines associées au ski libre (freeride, freestyle, backcountry, freerando). C’est-à-dire tout ce que l’on peut faire à ski en dehors des piquets, là où il n’y a plus de règles et où seul le terrain dicte votre tracé.

Backcountry : le ski libre, les tricks en plus

Pour certains, le backcountry est simplement une autre appellation du freeride. Que nenni ! C’est en fait une variante du ski hors-piste. Née elle aussi outre-Atlantique, du côté des Rocheuses, cette discipline est un mix entre le ski acrobatique et le freeride. Ces sportifs d’un nouveau genre boudent les snowparks, où l’on retrouve des pipes, half-pipes et autres zones de slides artificielles, pour leur préférer leurs versions naturelles. Et s’il n’y en a pas, ils les construisent, pelles à la main, au cœur d’un champ de poudre.

Cela donne une pratique très artistique et particulièrement impressionnante. Ce qui plait ici ce sont les figures, mais surtout la liberté d’action. Attention tout de même à la réception des sauts !

Quel matériel pour du ski backcountry ?

Tout comme le ski freeride, il faut viser un patin large pour une flottabilité maximale. À cela s’ajoutent les contraintes d’un ski freestyle : double rocker (pour le switch), légèreté, résistance aux impacts. Des gammes entières sont dédiées à cette pratique backcountry et incluent tous les critères nécessaires.

Généralement à la recherche d’obstacles naturels, certains s’offrent le luxe de le créer de leur main. Il faut faudra donc de quoi façonner la neige à votre gout pour construire votre kicker. L’objet de toutes les utilités : la pelle. Néanmoins, il faudra prendre votre mal en patience. Selon le taux d’humidité de la neige, comptez entre quelques heures et une nuit entière pour obtenir un saut ferme.

Freeride World Tour : la compétition de hors-piste

Événement freeride de l’année, le Freeride World Tour fête ses 13 ans. Il s’agit d’une compétition de ski hors-piste regroupant des dizaines de concours autour du globe. Sans règles, les juges votent pour les plus belles descentes, les meilleurs tracés, la fluidité du geste, le contrôle des skis et le style !

Ski de rando : la randonnée alpine

Assez peu associé au ski hors-piste, le ski de randonnée se pratique pourtant… hors-piste ! C’est donc une variante du ski freeride, au même titre que le backcountry. Au sein de cette catégorie, on distingue deux activités : la randonnée et la freerando.

Certes, la première est la plus ancienne : il s’agit de coller ses peaux de phoque et de partir à l’aventure à l’assaut des sommets. Considérée comme une activité « soft », elle ne jouit pas de la même exposition médiatique. Pourtant, on peut autant faire des randonnées simples et accessibles, que des trails de plusieurs jours, gravissant plusieurs sommets d’une chaine de montagnes. L’effort à la montée fait partie intégrante du fun, au même niveau que la joie d’une bonne glisse en poudreuse à la descente. Un bon ride, ça se mérite !

Le freerando, en revanche, s’apparente à du hors-piste de proximité. L’idée n’est pas d’avaler du dénivelé à tout-va, mais de privilégier la descente. On marche pour rejoindre une face et accéder un spot de freeride, pas pour le plaisir de marcher. L’on va donc utiliser les remontées mécaniques pour se rapprocher le plus possible du lieu.

Les adeptes de l’ancienne école qualifieront la randonnée de « slow ski », c’est-à-dire prendre le temps de faire les choses et profiter des joies simples. En comparaison, la freerando serait basée sur la consommation et la gratification instantanée, ce qui répond mieux aux besoins des nouvelles générations.

Quel matériel pour le ski de randonnée ?

Si vous êtes plutôt old school, optez pour un ski fin au patin (sous la barre des 85 mm), léger (ne dépassant pas les 2 600 mm) et avec des fixations à insert. Cela vous permettra d’enchainer les sorties et les dénivelés sans avoir trop de poids au pied. Mais il vous faudra beaucoup de techniques pour assurer le ride final avec un ski au patin étroit.

Si en revanche, vous vous reconnaissez plus dans le freerando, alors il faudra assurer la skiabilité en descente. Il vous faut donc des skis larges, très larges pour maximiser la portance. Recherchez des skis fats avec des fixations hybrides, qui quoique légères, vous offrent la sécurité d’un déchaussage alpin.

Ne partez pas seul en hors-piste

Dès que vous sortez des pistes balisées, vous vous éloignez des centres de secours. Qu’ils s’agissent d’une blessure, d’une perte d’orientation, d’hypothermie, ou dans les cas les impressionnants, d’une avalanche, il faudra beaucoup plus de temps aux secouristes pour arriver jusqu’à vous. Les sorties hors-piste en solo ne sont donc pas recommandées. Partez entre amis et aidez-vous les uns les autres.

Tendance grandissante du monde du ski, le freeride a été boosté par des vidéos YouTube de freeriders de l’extrême, et rendu accessible au plus grand nombre par le matos nouvelle génération. Pour autant, ce n’est pas une discipline sans danger. Il faudra s’équiper en conséquence et adopter des règles simples pour profiter de la poudreuse sans problème. Les spécialistes dans les magasins de sport des stations sont là pour vous conseiller sur le matériel le plus adapté à votre pratique.

Les points-clés à retenir sur le ski freeride :

  • Le terme anglais « freeride » couvre une variété de disciplines ;
  • Pour chaque activité freeride, je m’équipe du matériel adapté.

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